Colors Notebook – Violence

"A magazine about the rest of the world" – so reads the celebrated subtitle of the magazine Colors. With their latest project, the creative minds at Fabrica breathe new life into that motto. In cooperation with Reporters sans Frontières, they used various means to distribute blank notebooks to international graphic designers, illustrators, artists, photographers, and filmmakers – and also, of course, to students in every creative profession. But it isn’t just creative professionals they have in their sights with the Notebook Project but – much more broadly – people of all ages and social classes and from a wide range of ethnic, religious, and political communities all over the world. With 3,500 richly illustrated notebooks full of drawings and collages already submitted, the time is right to engage in a provisional stocktaking. This is done here with a little series of books that selects the best from the works submitted, organizes it thematically, and annotates it professionally. The result is an attractive invitation to graphic designers and illustrators, who are already increasingly employing traditional graphic techniques, to allow themselves to be stimulated by the variety of styles on offer. For "there is hardly a designer today who isn’t full of enthusiasm for vernacular culture, graffiti, amateurish drawings, and charmingly misused typography" (Gerrit Terstiege, editor in chief of form). The volume Violence is a frightening demonstration of just how completely the subject of violence dominates the world today. Violence done by human beings to other human beings, whether in the private sphere of personal relations, in the form of coerced and degrading living conditions, or in the open brutality of war and civil war. The artistic documents selected here are expressions of that violence, images and signs that represent or indict. By doing so with a creative engagement that seeks to produce a sense of shock and personal involvement in the viewer, they speak implicitly but unmistakably of the dignity of their creators and the injuries they have suffered. « Un magazine qui parle du reste du monde » – c’est le célèbre sous-titre de la revue Colors. Avec les présents ouvrages les créatifs de l’agence Fabrica donnent une nouvelle vie à ce slogan. En coopération avec Reporters Sans Frontières, ils ont distribué à des graphistes, illustrateurs, artistes, photographes, cinéastes et étudiants du monde entier environ 20 000 cahiers vides au format de Colors. Ce projet ne visait pas uniquement les professionnels de la création mais, d’une façon générale, des personnes de tous les âges et classes sociales, issues de communautés les plus diverses, qu’elles soient ethniques, religieuses ou politiques. Après avoir reçu en retour plus de 3500 « notebooks » remplis de dessins et de collages, Fabrica a pu établir un premier bilan, qui prend la forme d’une petite série de livres. Dans ces ouvrages les meilleurs travaux sont repris, classés par thèmes et commentés d’un point de vue professionnel. En résulte une proposition attractive pour les graphistes et illustrateurs qui, de plus en plus attirés par les techniques graphiques traditionnelles, se laisseront captivér par cette grande diversité de styles. L’ouvrage intitulé Violence révèle de façon alarmante la façon dont ce thème domine le monde actuel. Violence exercée par des hommes sur des hommes, qu’elle soit physique, économique ou morale. Les documents artistiques sélectionnés sont l’expression de cette violence – images et signes qui représentent ou qui accusent. Ils touchent le lecteur d’une façon créative et témoignent implicitement, mais sans équivoque, de la dignité de leurs créateurs et des blessures qu’ils ont subies. Le second volume, Faces, réunit un grand nombre de visages d’une variété fascinante –autoportraits ou portraits. Des messages limpides ou cryptés venant de nos contemporains à propos d’eux-mêmes, de leurs sentiments, de leurs pensées et surtout de la façon dont ils se voient et se comprennent – ou dont ils aimeraient être vus par les autres. « Ce livre montre que lorsqu’il règne une totale liberté de création, l’artiste peut puiser les images les plus secrètes, quel que soit l’endroit où elles pouvaient être cachées, pour les donner à voir à tous. » (Steven Heller).